Re: La soirée commençait si bien...

**Aya Matthews** Lun 31 Juil - 17:54

Debout dans la salle de bain, la jeune femme regardait son partenaire se transformer petit à petit. Devenant de plus en plus... Bestial. Soudain, quelque chose dans son esprit choqua, intérieurement, elle faisait face à son ancien elle. Et c'est de cette manière qu'elle se rendit compte qu'elle avait un jeu à jouer. Elle allait le faire basculer ce soir là, elle allait prendre possession de lui entièrement. Le lendemain matin, son esprit et son corps seront à elle. Elle sourit alors, un sourire innocent mais tout aussi sensuel, se rapprochant de lui, les hanches roulant à chaque pas. Arrivé devant lui, elle l'embrassa, approfondissant le baiser à chaque seconde, collant le moindre centimètre de sa peau au corps d'Ayden.

Puis, elle s'écarta, sourit de nouveau et sauta afin de passer ses jambes autour de ses hanches et un bras derrière sa nuque. Ainsi accrochée à lui, de sa main libre elle dégrapha son soutien gorge, sans pour autant le retirer. Elle mordit la lèvre infèrieure de l'homme afin de faire monter encore plus la température.

- Mets-toi à l'aise, laisse-toi aller, libère-toi.

Elle planta ses yeux dans les siens, gonflant sa poitrine à chaque respiration et multipliant les caresses au points clés. Elle reserra l'étreinte de ses cuisses sur la taille d'Ayden afin de lâcher la nuque de l'homme, glissant ses doigts sur son torse tout en mordillant son cou et le début de ses épaules. Son index se glissa subtilement entre le tissu du caleçon et la peau de son partenaire, suivi de son majeur, annulaire et de toute la main afin d'aller caresser audacieusement la zone la plus sensible du corps masculin, toujours les yeux rivés dans les siens, une étincelle de provocation au fond de son iris.

**Ayden Blacksun** Mer 2 Aoû - 21:27

Quand Ayden rouvrit ses yeux le lendemain matin, il était allongé, complètement nu, sur les draps gris et froids d'un matelas. L'esprit embrumé, il lui fallut du temps pour recomposer où il était, et pourquoi. Il n'arrivait pas bien à se souvenir de tout ce qu'il s'était passé. Peut-être avait-il consommé un petit peu trop d'alcool et... D'autres substances moins licites.

Il s'assit sur le lit, et tourna sa tête pour observer autour de lui. C'est alors qu'il vit le corps d'Aya, tout aussi dépourvu de vêtements que le sien, allongée à ses côtés. En un sursaut, il comprit alors ce qu'il venait de se passer. Des flash lui revinrent en tête, diffus, sa rencontre avec Aya, l'invitation chez elle, ce qu'ils avaient ensuite commencé tout les deux dans la salle de bain et fini dans son lit. Rien n'était détaillé, tout était flou, mais il ne pouvait nier l'inévitable.

Il avait commit une erreur - une terrible erreur. Il mordit la commissure de sa lèvre. Il était temps pour lui de s'en aller. De disparaître dans les ombres, tant que le Soleil était encore couché. C'était le deal, et il s'en souvenait bien.

Il se leva. Il aurait volontiers pris une douche pour se débarrasser de l'odeur de sa partenaire, mais il n'en avait ni le temps ni véritablement l'envie. Il enfila sous vêtements, pantalon, mais il n'arrivait pas à retrouver son T-shirt. Il fit le tour de la pièce. Il y avait des vêtements éparpillés un peu partout, et il ne savait même pas comment ses propres vêtements à lui avaient pu se retrouver dans la chambre, alors qu'il se souvenait très bien les avoir ôtés dans la salle de bain. Dans un éclair de lucidité, il s'y dirigea. Et, en effet, son t-shirt était bien là... Sous le t-shirt d'Aya, totalement imprégné de son odeur.

Ayden ne sut jamais vraiment pourquoi il décida de prendre le T-shirt d'Aya. Il le fourra dans la poche de sa veste, légèrement coupable. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser que ce qu'il s'était passé le soir précédent était la dernière fois.

Avant de partir, il eut l'impulsion soudaine de voir Aya une dernière fois. Il se mit sur le pas de la porte de sa chambre, observant son visage endormi, ses traits reposés.

Il soupira.

- Adieu, Aya. Murmura-t-il avant de se détourner.

Son coeur lui faisait beaucoup trop mal. Il pria un instant pour que son frère ne l'apprenne jamais.

**Aya Matthews** Ven 4 Aoû - 21:41

Les rayons de la lumière filtrait tant bien que mal à travers ses rideaux quand elle se réveilla, étrangement bien. Le sourire aux lèvres, elle s'étira sans aucune gêne pour son corps libre de tout tissu. La nuit qui venait de passer avait ramené calme et sérennité en elle, comme si cela avait effacé tous ses doutes, comme si elle venait enfin de se réveiller. En réalité, c'était le cas. Elle se souvenait de tout, dans les moindre détails et comme pour tout, elle allait s'en souvenir à vie. Mais ce qui ressortirait le plus dans ce souvenir, c'était cette immense satisfaction de l'avoir, lui, le soi distant et puissant Ayden, séduit et manipulé si facilement. Et c'était désormais sûr qu'elle gardait sur lui une certaine maîtrise et qu'elle pourrait, quand elle le voudrait, presque lui faire faire ce qu'elle désirait. L'absence de son t-shirt en témoignait.

Il n'avait pu se résigner à l'oublier, d'ailleurs, elle n'avait pas entendu l'eau de sa douche couler, synonyme qu'il souhaitait garder sa marque sur lui aussi longtemps qu'il le pourrait. Il dansait au bout de ses doigts maintenant qu'il lui avait enfin rendu sa part d'elle-même, celle quii lui avait manqué pendant tant d'années. Après tout, ce n'était que réplique, après tout ce qu'il lui avait fait subir il y avait cinq ans de cela. Tous ces mois de combat contre son propre corps pour ne serait-ce que bouger un seul orteil, mais surtout, toutes ces années de manque et de regret quand il lui avait pris sa soeur.

Elle enfila sa longue robe de chambre à la limite de la transparence et commença à ranger et effacer les traces de ce qu'il s'était produit hier, dans son appartement. Elle se passa ensuite sous l'eau, histoire de se rafraîchir et mis ses draps à laver. Lorsque toutes ces tâches effectuées, elle se posta devant sa fenêtre et fixa au loin l'énorme bâtiment de K.A.G.E.N. qui perçait l'horizon, les yeux brillant d'excitation et le sourire le plus large qu'elle puisse faire.

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